De nos jours, avoir affaire à quelqu’un de chair et d’os, capable de prêter une oreille attentive à ce que vous avez à dire ou à demander, est de moins en moins la norme. A la place, il faut tant bien que mal faire avec une boîte vocale jargonnant dans un sabir incompréhensible et vous enjoignant de taper des chiffres et des codes que vous n’avez pas toujours sous la main, ou bien se casser la tête devant une machine qui ne veut rien entendre.

Les portes du Jardin d’Olivier ne sont bien sûr pas fermées au progrès, surtout quand celui-ci permet de satisfaire les besoins des clients ou d’assurer la qualité des produits qu’ils viennent chercher dans ses rayons et sur ses étals. En revanche, et c’est ce qui fait sa différence, elles sont aussi grandes ouvertes à tout ce qui, de tout temps, a fait le sel de la vie : l’échange, la discussion, l’écoute, l’humour, la confiance.

Elles sont ainsi ouvertes parce que, de la sorte, faire ses courses ou ses emplettes devient un plaisir, et non plus une corvée.

Elles sont ainsi ouvertes parce que ce que nous recherchons tous, dans un commerce ou ailleurs, n’est pas uniquement d’ordre matériel.

Elles sont ainsi ouvertes parce que, tout simplement, il n’y aurait pas de Jardin d’Olivier si elles ne laissaient plus passer, avant tout autre aliment de qualité, la nourriture essentielle à chacun.

Cela dit, ceux qui sont encore les mieux placés pour évoquer le Jardin d’Olivier sont sans doute de fidèles habitués, comme l’est par exemple Pierre Bédry :